00:00 - 00:03 | Les soldats continuent de créer des oeuvres. |
00:04 - 00:05 | Nous avons installé des ateliers tout autour de Berlin. |
00:05 - 00:07 | Le matériel pour l'opération Waldmann arrive par avion, |
00:08 - 00:12 | des prisonniers découpent les journaux ici |
00:12 - 00:15 | et les collages sont effectués ici. |
00:17 - 00:19 | Il faut moins de collages politiques, |
00:19 - 00:21 | sinon ça ne fera pas vrai. |
00:24 - 00:26 | Mein Fuhrer,... |
00:27 - 00:28 | Nous pensions que... |
00:31 - 00:33 | Nous pensions que la politique aurait plus de succès, |
00:34 - 00:36 | mais des journalistes ont trouvé ça suspect finalement. |
00:53 - 00:58 | Que ceux qui croient à l'existence de Karl Waldmann sortent. |
01:13 - 01:15 | C'est quand même pas possible! |
01:15 - 01:17 | J'ai investi des millions de Deutsche Marks. |
01:18 - 01:23 | C'était le plan du siècle. |
01:25 - 01:28 | Un artiste créé de toute pièce de A à Z. |
01:29 - 01:31 | Le figuratif c'est mort. Le dada est l'avenir. |
01:31 - 01:34 | Pour une fois que l'Allemagne était à l'avant garde |
01:34 - 01:37 | Il a fallu que ces foutus journalistes découvrent tout |
01:37 - 01:40 | et maintenant je vais être la honte des allemands pour des siècles. |
01:40 - 01:42 | Mein Fuhrer, les collages existent bel et bien et sont superbes. |
01:42 - 01:46 | On s'en tape qu'ils soient superbes. |
01:46 - 01:48 | Mein Fuhrer, ces collages feront l'histoire avec ou sans presse. |
01:48 - 01:52 | Tu ne comprends rien au monde de l'art. |
01:53 - 01:54 | Ils vont salir tout notre travail pour s'amuser. |
01:56 - 01:57 | C'est le plus grand scandale du siècle. |
01:57 - 02:00 | Nous avions mis les meilleurs artists du Reich sur le coup. |
02:00 - 02:03 | 1000 oeuvres qui sont une pure fabrication. |
02:04 - 02:08 | La plus grande opération de fraude dans l'histoire de l'art. |
02:08 - 02:13 | Des milliers d'hommes au service du collage sur papier. |
02:14 - 02:16 | Et ces satanés journalistes ont tout découvert. |
02:17 - 02:21 | Il ne reste plus qu'à tout brûler. |
02:27 - 02:29 | On avait mis tant d'espoir dans ces oeuvres. |
02:30 - 02:34 | Une fenêtre pour l'esprit dans ces temps sombres. |
02:34 - 02:36 | Quelque chose de neuf, de différent. |
02:41 - 02:42 | C'est raté. |
02:43 - 02:47 | Quand je pense à tous les historiens qui ont bossé dessus. A fouiller les archives pour peaufiner chaque détail. |
02:48 - 02:53 | Et les artistes en charge de la composition de ces centaines d'oeuvres. |
02:54 - 02:56 | Et les heures passées par nos hommes à tout coller minutieusement. |
02:56 - 02:59 | Ils seront oubliés par l'histoire et salis eux aussi |
03:00 - 03:02 | parce que leur travail est trop politique pour les critiques. |
03:04 - 03:07 | Ne t'inquiète pas, il y aura une rétrospective. |
03:14 - 03:16 | J'ignore l'impact sur l'histoire de l'art à ce stade. |
03:19 - 03:23 | Ignorer tout ce travail et le balayer en un article. |
03:25 - 03:26 | C'est presqu'un crime contre l'histoire. |
03:31 - 03:33 | Je ne vois qu'une seule issue. |
03:40 - 03:46 | Il faut jeter toutes les oeuvres dans une cave à Dresde. |
03:46 - 03:49 | J'espère que des historiens les retouveront |
03:53 - 03:58 | et ne commettront pas les mêmes erreurs. |